La Traversée du Zanskar film streaming avec sous-titres 2160p

Un trek à la carte pour une traversée inédite de cette région isolée du Nord de l’Inde.

Le Ladakh, nom d’origine tibétaine qui signifie «pays des cols», est une région de l’Himalaya indien située près des frontières Tibétaine et Pakistanaise et appartenant à l’état de Jammu et Cachemire. C’est une région d’altitude élevée (3600m en moyenne), au climat rude et aride – il n’y pleut quasiment jamais et les températures peuvent descendre jusqu’à -40°C l’hiver, et peu peuplée, qui est restée longtemps isolée.

La majoritĂ© des 150000 habitants sont d’origine et de culture tibĂ©taine et bouddhistes Ă  80%, les 20% restant Ă©tant en grande partie musulmans.

Le Ladakh comprend la vallĂ©e supĂ©rieure de l’Indus oĂą est situĂ©e la ville de Leh, ancienne capitale du royaume, la vallĂ©e du Zanskar connue pour son isolement au Sud, et la vallĂ©e de la Nubra au Nord, accessible par le Kardung La, une des routes les plus hautes du monde (col a environ 5350m).

C’est en septembre 2007 que je suis partie à la découverte de ces montagnes et de ses habitants. Mon compagnon avait déjà visite ce «petit Tibet» à deux reprises et tenait à me faire partager son amour pour la région.

Nous avons organisé une traversée du Ladakh – Zanskar inédite avec un guide Zanskarpa qui vit à Leh, dans le but de traverser des vallées et des villages isolés et préservés loin de la horde de touristes qui font le très classique trek de Lamayuru à Padum.

En 22 jours de trek, nous avons parcouru des paysages grandioses, sauvages, et parfois austères, dormi chez l’habitant à plusieurs reprises, assisté aux pujas (cérémonies religieuses) dans des monastères de toutes beauté, gouté au thé salé au beurre, et nous n’aurons croisé que quatre autres touristes (en dehors du village de Lingshed, situé sur le trek classique), que du bonheur!

DĂ©part: Heniskot Ă  3600m sur la route Leh – Srinagar.

Arrivée: Brandi Nalla à 4200m sur la route Leh – Manali.

Durée du trek: 22 jours, inclus 2 jours et demi de repos.

Accès: De Leh, louer une jeep avec chauffeur qui vous conduira jusqu’à Heniskot. En route profitez-en pour visiter le monastère d’Alchi vieux d’un millénaire, connu mondialement pour la finesse de ses fresques murales. Ne passer pas non plus à Lamayuru sans visiter la gompa.

Retour: Ne sachant pas exactement combien de jours nous partions (nous voulions avoir la possibilité de faire des détours ou de rester plusieurs jours dans des endroits particulièrement intéressants), nous n’avions pas réservé de jeep pour le retour à Manali. Nous avons fait du stop et sommes arrivés à Manali après 22h de route pour 220 km!

Difficulté: Il s’agit d’un trek difficile hors des sentiers battus (nous avons franchi pas moins de 14 cols) qui nécessite une bonne forme physique. L’itinéraire que nous avons effectué mon ami et moi n’est proposé par aucune agence européenne ni locale. Ce trek s’adresse à des trekkeurs ayant une expérience préalable des longs treks en altitude. Il se parcourt en tente, sans possibilité de douche pendant 3 semaines.

Quand faire ce trek? En septembre, pas avant, en raison des nombreux passages de gués (plus tôt dans la saison le débit des rivières est trop élevé et leur traversée dangereuse).

Acclimatation: Il est nécessaire d’être bien acclimaté à l’altitude avant le départ du trek, car le plus haut col du trek à 5250m est traversé dès le 3 ème jour de marche. Il existe de nombreuses possibilités autour de Leh pour s’acclimater: visite des monastères de la vallée de l’Indus; montée en jeep, moto ou vélo pour les plus courageux au Kardung La, le plus haut col du monde accessible par route d’après les Indiens (soit disant 5680m, même s’il est plus probable qu’il fasse 300m de moins!); visite de la vallée de la Nubra etc.

Avec qui partir? Nous avons organisé notre trek avec Thukjay Targais, guide Zanskarpa originaire du village de Karsha. Il a une agence à Leh: Lighet Zanskar Tour & Travel (mail: thukjayzkr@yahoo.co.in). Targais parle Anglais et un peu le Français et travaille depuis plusieurs années avec des groupes de trekkeurs français. Nous sommes partis avec lui et un horseman, Gatso du village de Pishu, et 3 chevaux.

Altitudes: Les altitudes fournies dans ce topo sont celles relevées par mon altimètre, puisqu’aucune carte ni topo guide ne donne les mêmes altitudes!

Jour 1: Heniskot 3600m- Kanji 3890m

4h de marche facile dans les gorges au relief tourmenté de la rivière Kong qui débouchent sur le village de Kanji. Campement 15 minutes en amont du village le long de la rivière. Les enfants de Kanji sont curieux et ne manqueront pas de venir visiter votre campement! Par sécurité ne laisser rien trainer dehors la nuit, nous nous sommes fait voler 2 bâtons de marche, c’est un peu dur dès le premier jour de trek! Cela nous a aussi beaucoup surpris car les Ladakhis sont des gens honnêtes et le vol est très peu répandu.

Jour 2: Kanji 3890m – pied du Kanji La 4330m

6h de marche. Nous remontons la rivière parmi les bouleaux nains, et après deux passages de gué, nous atteignons la confluence de plusieurs vallées. Nous y rencontrons une famille Ladakhi à son campement d’été, accompagnée de leurs yacks. Le sentiment de retourner d’un coup mille ans en arrière nous tombe dessus. Il nous est impossible de donner un âge à la femme, elle semble âgée mais le soleil et la vie rude à ces altitudes ont un effet trompeur, elle est occupée à ramasser les bouses de yack et porte des lunettes dans un tel état qu’on se demande comment elle peut encore voir à travers. Elle et celui que nous supposons son mari sont habillés en guenilles, et avec eux vit un gamin de 3 ou 4 ans. Ils viennent discuter avec Targais et Gatso et nous en profitons pour faire notre pause déjeuner. Nous repartons et remontons la rivière pendant deux heures en marchant carrément dans le lit, il n’y a plus de sentier! Nous campons à 4330m au dernier point d’eau avant le Kanji La.

Jour 3: Campement 4330m – Kanji La 5250m – campement 4200m

7h de marche. Longue montĂ©e au col de Kanji. Nous remontons la moraine du glacier jusqu’Ă  son pied avant de virer a droite dans des Ă©boulis instables jusqu’au col couvert de glace! Ce dernier passage peut ĂŞtre dĂ©licat pour les chevaux. La descente est facile et bien tracĂ©e sur un pierrier qui recouvre en fait un glacier. Mille mètres plus bas nous atteignons l’entrĂ©e de gorges très Ă©troites tout droit sorties des aventures d’Indiana Jones. Elles ne sont franchissables que si le niveau d’eau est suffisamment bas, sinon il faut monter par un sentier en rive gauche et redescendre de l’autre cĂ´tĂ©. Nous avons la chance de pouvoir les franchir sans problème. Nous dĂ©bouchons alors d’un coup dans une autre rivière dont le dĂ©bit est bien plus menaçant. Targais tente de traverser seul pour mesurer la force du courant. Plus de peur que de mal, il nous indique oĂą traverser, nous Ă´tons nos chaussures et en avant! Nous installons le camp immĂ©diatement de l’autre cĂ´tĂ© de la rivière, par chance deux emplacements ont Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©s et amĂ©nagĂ©s, nous sommes comme suspendus au dessus de la rivière!

Jour 4: Campement 4200m – Puzdong La 5010m – campement 4100m

8h de marche. La montĂ©e au col est longue et paraĂ®t interminable (minimum 5h) car le col n’est visible qu’au dernier moment. Nous remontons d’abord la vallĂ©e sur un chemin en balcon d’oĂą nous pouvons apercevoir les deux plus hauts sommets du Ladakh, le Nun et le Kun, avant de descendre marcher directement dans le lit de la rivière jusqu’Ă  atteindre la glace qui est plus haut couverte de cailloux. La vue depuis le col est magnifique sur un paysage aride et minĂ©ral oĂą diverses teintes d’ocre se mĂŞlent au blanc des glaciers suspendus ça et lĂ . La descente est raide et rapide jusqu’Ă  la vallĂ©e de l’Omo Tokpo oĂą nous installons le camp le long de la rivière Ă  4100m.

Jour 5: Campement 4100m – campement 3770m

6h de marche. Descente agréable jusqu’au village de Dibling le long de la rivière et dans un paysage vert pour le Ladakh. 1h après Dibling, nous entrons dans des gorges ce qui nous oblige à traverser la rivière plusieurs fois. Campement à la jonction avec la vallée qui mène au Barmi La.

Jour 6: Campement 3770m – Barmi La 4780m – Lingshed 3900m

7h de marche. La montĂ©e au Barmi La est longue (4h) mais facile. Du col nous dĂ©couvrons les montagnes du Zanskar que nous traverserons prochainement. Descente facile sur Lingshed. Nous rejoignons ici l’itinĂ©raire classique Lamayuru – Padum et croisons les premiers touristes depuis notre dĂ©part (Ă  part deux AmĂ©ricains qui redescendaient du Kanji La). Nous nous installons au camp en contrebas du village car il est plus propre et moins frĂ©quentĂ© que celui plus haut proche du monastère.

Jour 7: Journée de repos à Lingshed 3900m

Nous nous accordons une journée de repos afin de profiter de la puja du matin à la Gompa et pour faire le tour du village. Ça tombe bien, il pleut, fait très rare à cette époque, puis nous passons une partie de l’après midi à discuter dans l’échoppe du coin avec un Tchèque qui voyage seul en autonomie.

Jour 8: Lingshed 3900m – Skiupa La 4430m – Kiupa La 4500m – Yulchung 4050m

D’ordinaire les trekkeurs rejoignent la vallée du Zanskar par le Hannuma La, cependant par soucis de visiter des endroits plus calmes et reculés, nous choisissons une variante moins fréquentée et plus physique qui passe par le village de Nierak.

5h de marche. Montée au Skiupa La au dessus de Lingshed d’où nous apercevons le prochain col. Après 400m de descente il faut remonter au Kiupa La. Nous quittons ici le trek Lamayuru – Padum et nous serons de nouveau seuls jusqu’à la vallée du Zanskar. Nous installons le camp dans un champ non cultivé du village de Yulchung avec l’accord des propriétaires. Nous montons à la Gompa dans l’intention de la visiter, la gardienne qui en a les clés nous invite aussitôt à visiter sa propre maison et la pièce dédiée aux pujas chez elle. Bien que très modeste la maison est très propre. Nous ne parlons pas Ladakhi et bien sûr elle ne parle pas Anglais, mais le langage des signes motivé par notre intérêt mutuel remplace les mots. Elle tient à nous offrir un verre de chang (orge fermenté, sorte de bière locale), mais nous lui faisons comprendre que pour nous alcool et altitude ne font pas bon ménage! Elle nous offre donc le thé. Les villageois sont visiblement contents que des trekkeurs s’arrêtent chez eux passer la nuit.

Jour 9: Yulchung 4050m – Nierak 3750m

4h de marche. Avant notre départ, la famille chez qui nous avons campé tient à nous offrir le traditionnel thé salé au beurre accompagné de tsampa (farine d’orge grillée). Bien que ce ne soit pas ma tasse de thé (!), impossible de refuser une telle hospitalité! Puis nous partons pour Nierak, le prochain village. Après un petit col à 4000m, nous descendons 600m plus bas jusqu’au mythique fleuve Zanskar qui coule ici dans des gorges étroites. Nous traversons l’unique pont qui l’enjambe sur plusieurs dizaines de km, puis nous remontons au village de Nierak. Nous sommes accueillis comme des rois par une famille qui connaît Targais. C’est la période des moissons et les habitants sont occupés dans les champs d’orge. Nous rencontrons aussi l’infirmière du village qui tient à nous faire visiter son dispensaire. Née à Lingshed, elle a fait des études à Dehli avant de retourner dans son «pays», elle s’occupe de trois dispensaires dans des villages isolés de la région, et vient juste de revenir à Nierak pour y passer l’hiver.

Jour 10: Nierak 3750m – Takti La 4980m – campement 4050m

7h de marche. Longue montée dans un paysage minéral jusqu’au Takti La (5h) d’où l’on peut reconnaitre les précédent cols franchis, puis descente dans un décor de cheminées de fées. Campement au milieu des bouleaux nains le long de la rivière.

Jour 11: Campement 4050m – gorges 3700m – campement 4050m

4h de marche. Descente le long de la rivière et à travers des gorges étroites une nouvelle fois à la Indiana Jones! Passage de gué puis remontée sur un chemin en balcon le long d’une vallée aux cheminées de fées. Campement le long de la rivière au pied du Namste La.

Jour 12: Campement 4050m – Namste La 4490m – Zangla 3650m

6h de marche. MontĂ©e en 2h au Namste La, puis descente raide qui dĂ©bouche sur la large vallĂ©e du Zanskar en face du village de Pidmu Ă  3550m. Puis marche jusqu’Ă  Zangla, ancienne capitale du Zanskar, le long de la route en construction. Nous allons visiter les ruines du palais royal. Ce soir nous logeons de nouveau chez l’habitant chez des amis de Targais.

Jour 13: Zangla 3650m – Stongde Gompa 3870m

5h de marche ou possibilitĂ© de faire le trajet en bus, ce que nous avons fait tĂ´t le matin avec le bus qui assure la liaison jusqu’Ă  Padum. Marcher sur la route ne prĂ©sentait pas pour nous beaucoup d’intĂ©rĂŞt! Nous arrivons donc de bonne heure Ă  Stongde, et dĂ©cidons de loger Ă  la Gompa. Il est en effet possible de rester au monastère et de louer des chambres avec une vue imprenable sur la vallĂ©e. Cet après-midi, Targais se charge d’aller Ă  Padum Ă  une quinzaine de km pour faire le ravitaillement de nourriture nĂ©cessaire jusqu’Ă  la fin du trek.

Jour 14: Journée de repos à la Gompa de Stongde 3870m

Nous décidons de rester une deuxième journée au monastère pour assister à la puja du matin et déjeuner avec les Lamas. Les moines, aussi bien les adultes que les enfants, pourtant habitués aux touristes dans cette vallée, se montrent très curieux et n’hésitent pas à pousser la porte de votre chambre pour vous observer si vous ne la fermez à fond! En tant qu’occidentale j’y vois un manque de respect de la part de personnes qui sont pourtant très respectueuses, c’est quelque chose que je n’arrive pas bien à comprendre ni à excuser, car je sais qu’entre eux ils sont très discrets. Cette attitude à l’égard des touristes me donne l’impression désagréable d’être une bête de zoo, bien que mon ami soit plus tolérant et ne partage pas complètement mon avis.

Jour 15: Stongde Gompa 3870m – Stongde La 5110m – campement 4730m

6h de marche. Nous quittons la vallée du Zanskar. Montée longue mais sans difficulté jusqu’au Stongde La, une sorte de replat au pied d’un petit glacier. Puis courte descente jusqu’au campement prés de la rivière.

Jour 16: Campement 4730m – campement 4160m

4h30 de marche. Descente le long de la rivière nécessitant au moins une quinzaine de passages de gués. Paysages curieux du point de vue géologique où l’on distingue nettement les plissements de roche provoqués par la formation de la chaîne himalayenne.

Jour 17: Campement 4160m – Shade 4290m

4h30 de marche. Descente par un chemin en surplomb de la rivière jusqu’Ă  l’intersection avec la vallĂ©e permettant d’accĂ©der au village de Shade, par oĂą nous faisons un dĂ©tour pour passer la nuit. Nous installons le campement en contrebas du village au milieu d’une prairie ou paissent les chevaux. Shade est connu dans la rĂ©gion pour la bonne qualitĂ© de son herbe, Ă©lĂ©ment très important pour la bonne santĂ© des chevaux et autres animaux. Les habitants du village sont aussi curieux que les moines de Stongde et n’hĂ©sitent pas Ă  venir s’accroupir Ă  l’entrĂ©e de votre tente pour vous Ă©pier, ce qui me fait sentir très mal Ă  l’aise.

Jour 18: Shade 4290m – Tanktak 3950m

1h30 de marche. Nous décidons de profiter de la matinée pour aller explorer le fond de la vallée et levons le camp seulement en début d’après midi. Descente à l’intersection avec la vallée principale où nous continuons jusqu’au village de Tanktak. Tanktak, contrairement à Shade, manque cruellement d’eau. Nous nous installons en contrebas du village prés du maigre filet d’eau qui coule à cette saison.

Jour 19: Tanktak 3950m – Nyalo Khuntse La 4860m – Gotunta La 5150m – Marshung 4050m

9h de marche. Très longue journée due à l’absence de point d’eau à mi-chemin. 3h de montée jusqu’au 1 er col, puis encore 3h jusqu’au 2ème, nous traversons des paysages bouleversés par la tectonique où des plissements gigantesques sont visibles, au pied desquels un lac de profonde couleur azure se laisse apercevoir. La descente sur Marshung est tout aussi impressionnante le long d’un glacier couvert de cailloux. Le village est situé à la sortie de gorges de nouveau à la Indiana Jones, où l’on peut observer une fois de plus des plissements témoignant des forces géologiques. Le village de Marshung a été abandonné il y a quelques années à cause du manque d’eau.

Jour 20: Marshung 4050m – Tsatak 4100m

5h de marche. Nous remontons la vallée de la Tsarap aux eaux turquoises et après un passage de gué nous atteignons Tsatak. Ce village a aussi été abandonné récemment dû au manque d’eau. Sentiment étrange de se promener entre les maisons de ce village fantôme que l’on croyait vivant de loin, tellement les champs ont encore l’air entretenus.

5h30 de marche. Poursuite de la remontée de la Tsarap, marche en balcon au dessus de la rivière avec franchissement de 3 petits cols de 4300 à 4450m. Dernier campement le long de la rivière. Nous ne sommes plus qu’à quelques heures de marche de la route reliant Leh à Manali, mais pourtant nous avons toujours autant le sentiment d’être perdus au milieu de nulle part !

Jour 22: Tsomesik 4150m – Brandi Nalla 4200m

2h30 de marche. DĂ©part de bonne heure pour atteindre la route tĂ´t dans la matinĂ©e afin d’augmenter nos chances de trouver une jeep. Malheureusement toutes les jeeps qui passent sont pleines et c’est en camion que nous ferons la route jusqu’Ă  Manali, nous mettrons 22h pour parcourir 220km! ExpĂ©rience Ă  vivre une fois mais pas deux!

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